Compte rendu des maraudes du Collectif de septembre

par exiles10 | publié le 3 novembre 2007 |

Septembre 2007

Dur combat contre la convention de Dublin...

En se basant notamment sur les rapports du HCR, de la Commission Européenne, du Médiateur de la République Hellénique et des décisions de la Commission Européenne des Droits de l’Homme et de la Haute Cour de Justice du Royaume Uni, d’autres référés ont été introduits pour des afghans en rétention et qui devaient être réadmis dans ce pays. Hélas pour l’instant le Tribunal administratif n’a pris aucune décision favorable aux exilés.

Les empreintes et la fameuse « convocation délivrée dans le cadre de la détermination de l’Etat responsable du traitement de la demande d’asile et, le cas échéant de la mise en œuvre de la procédure de réadmission vers ce dernier » restent une des principales préoccupations des exilés. Même ces traducteurs afghans des forces spéciales françaises qui ont des preuves sérieuses des dangers qu’ils courent dans leur pays à cause de leur engagement auprès des forces françaises n’y échappent pas. Est-ce que les lettres adressées aux Ministre de la Défense et au Ministre de l’Immigration suffiront pour que la France accepte de traiter leur demande ?

Reste alors l’espoir que le pays concerné, souvent la Grèce, réponde négativement mais avant cette éventuelle bonne nouvelle, il y a surtout l’attente de 15 jours en 15 jours et la peur de voir leur feuille tamponnée en face de la mention « Procédure de réadmission ».
Soulagement par contre de celui qui après deux mois et quelques sans avoir eu ce deuxième tampon, a obtenu sa « carte verte ». Un autre qui y était allé le même jour a été arrêté au Centre de Réception des Etrangers et expulsé en Grèce, ce qui a provoqué la fuite de deux exilés qui attendaient leur tour. Ils sont maintenant condamnés à rester illégalement en Europe.

... qui reste le cauchemar des exilés

Casse tête pour tous ceux qui ont leurs empreintes en Grèce, en Italie... et même en Bulgarie. Problème également pour ces trois déboutés du droit d’asile de retour d’Afghanistan ou d’Iran après deux années durant lesquelles ils ont de nouveau été menacés ou emprisonnés, qui se demandent qui va traiter leur nouvelle demande.

Ils sont à la recherche du « meilleur pays », celui qui ne trouvera pas leurs empreintes et qui donnera une suite favorable à leur demande d’asile. La Suisse qui n’applique par encore la Convention de Dublin mais où il y a peu de décisions positives ? Les pays Nordiques qui d’après leurs informations partiellement exactes n’expulsent pas ? L’Irlande qui d’après une rumeur hélas non fondée ne vérifierait plus les empreintes dans Eurodac ? L’Angleterre qui n’expulserait pas les iraniens, d’après l’un deux pas forcément bien informé ? L’Italie qui semble accorder plus facilement des cartes de résident mais où il n’y a pas de travail et où se loger coûte trop cher(ce qui en a conduit deux à revenir en France après quelques mois et deux autres, avec leur statut, à venir voir s’il n’y avait pas moyen de se faire accepter maintenant en France ou ailleurs) ?
Ils se raccrochent tous aux rumeurs qui leur donnent un petit espoir de vivre un jour quelque part. Mais de notre part il est très difficile de répondre à leur question. Faute d’informations homogènes et cohérentes, donc comparables, pour l’ensemble des pays européens. Le programme de recherche multi critères du meilleur pays possible n’a pas encore été créé.
Et encore faut-il atteindre ce pays « idéal ». Comment aller en Scandinavie sans passer par l’Allemagne et le Danemark ? et comment aller aux Etats-Unis en passant par l’Islande, autre rêve d’un exilé ?

Ils se raccrochent aussi à toutes les rumeurs positives : « en Angleterre quelqu’un fait disparaître les empreintes des doigts pour 300 euros » « un migrant de plus de 30 ans en procédure de réadmission vers la Grèce n’y retournera pas car il ne constitue plus une force de travail »...

Un certain nombre d’entre eux va donc continuer à errer comme ce kurde qui depuis 2001 est passé en France, en Angleterre, en France, en Italie, en France et va maintenant essayer de retourner en Angleterre pour essayer d’avoir l’allocation anglaise de retour volontaire (VAARP Voluntary Assisted Return and Reintegration Programme qui semble d’ailleurs avoir diminué et ne serait plus que de 1500 £ - 2160 Euros).

A défaut certains espèrent encore entrer dans la légion étrangère... mais ne veulent pas se retrouver dans des conflits armés après avoir fui l’Afghanistan à cause de cela.

Cette errance à travers l’Europe qui ne les accueille pas en rend certains très amers tel cet exilé afghan qui ne comprenait pas que l’occident qui fait la chasse aux talibans que lui-même a fui ne lui accorde pas le droit de vivre en Europe et il finissait pas dire un brin provocateur que finalement les talibans « ce n’était pas si mal »

Des histoires à écrire

Un exilé en chemin pour la Finlande racontait les difficultés rencontrées jusqu’ici... histoires qui mériteraient d’être un jour racontées, comme celle des demandeurs d’asile :
Celle de cet exilé dont le père qui fournissait des armes aux talibans a dû fuir il ya dix ans et dont la famille est toujours menacée,
Celle de celui qui a eu le malheur d’avoir une relation avec la fille d’un haut dignitaire du régime actuel
Celle de cet ex garde du corps d’un ministre et qui a été forcé de partir après avoir eu des problèmes avec celui-ci
Celles de ces traducteurs de l’armée française, anciens professeurs, traqués par les talibans et qui risquent d’être expulsés en Grèce ou en Italie
Celle de ce collaborateur de l’UN assistance mission in Afghanistan (UNAMA), traqué lui aussi par les talibans
Celle de celui qui s’est opposé à son oncle qui est hélas un haut responsable de la sécurité à Kaboul

Mais aussi celle de l’espoir déçu de ce jeune de 16 ans qui voulait rester en France. Il été pris en charge par l’ASE et avait commencé à s’intégrer jusqu’au moment où les problèmes de son jeune frère resté en Afghanistan l’ont forcé à partir en Angleterre où il va devoir dissimuler sa minorité pour pouvoir travailler illégalement.

Et des conditions d’accueil qui ne s’améliorent pas

L’accueil au quotidien reste toujours aussi déplorable. Ils étaient près de 50 certains soirs de septembre à dormir dans le parc Villemin, sous les arcades et les porches du 10ème, au square Satragne sous la pluie et dans le froid. La préfecture a refusé que soit mis en place un quatrième bus. Chaque nuit la police intervient pour les faire dégager.
Par deux fois durant ce mois les exilés ont été agressés par des groupes de jeunes près du parc Villemin.

Ceci a contribué à provoquer tensions et bousculades place du Colonel Fabien et dans la file d’attente des bus atlas. Cette situation a parfois entraîné l’énervement du personnel de l’association « Cœur des haltes » : cris, attitude hostile et même désintérêt pour un marocain victime d’une crise d’épilepsie à la porte du bus. L’appel des noms a continué comme si de rien n’était. Certains exilés estiment que ce sont les pires conditions qu’ils ont connues en Europe. Plusieurs ont ajouté qu’ils en avaient assez d’être traités comme des animaux, parqués derrière des barrières dans l’attente du repas, ou attendant le bus dans les gravats d’un chantier.

Conséquences aussi sur les relations avec les gardiens du parc Villemin et les responsables du « jardin partagé ». Les gardiens se plaignaient de gestes hostiles, d’insultes, les « jardiniers » de l’utilisation de la fontaine et des déchets retrouvés le matin, les exilés de l’agressivité des gardiens (qui pourtant étaient une fois intervenus pour éviter qu’une patrouille de police ne jette les affaires des exilés et qui les avaient rangées eux mêmes). Une discussion avec gardiens et responsables du jardin partagé a permis de remettre en perspective les problèmes rencontrés et les conditions déplorables d’accueil des exilés dans l’arrondissement.

Et ce ne sont pas les 40 duvets distribués qui peuvent améliorer cette situation.

Et quand il s’agit de famille, obtenir un hébergement n’est guère plus simple. Deux familles ont été envoyées par la CAFDA dans un hôtel de Cergy. Mais comment s’y rendre avec une simple adresse lorsqu’on vient d’arriver à Paris et qu’on ne parle que le farsi ? Et comment y rester lorsqu’aucune possibilité de repas sur place n’est prévue ? Même problème mi septembre pour une ????

L’accueil des demandeurs d’asile souffre toujours des mêmes carences. Il est impossible pour les futurs demandeurs d’avoir accès à autre chose que le bureau de la réception de FTDA. Pourtant, avant de prendre leur décision, ils aimeraient avoir plus d’informations, pouvoir discuter de leur cas personnel. Ceux qui rencontrent des problèmes, parfois dus d’ailleurs à des erreurs de leur part, se plaignent de ne pas pouvoir être reçus pour en discuter et trouver une solution.

En ce qui concerne l’hébergement tout semble dépendre du bon vouloir de l’intervenant. Un bhoutanais malchanceux dit avoir attendu deux mois après l’obtention de sa carte verte pour être logé. Et ne parlons pas des problèmes d’hébergement que rencontrent ceux qui ont obtenu leur statut de réfugié en centre de rétention ou en procédure prioritaire, problèmes qui ont des conséquences sur l’obtention de leur carte de résident.

Un jeune exilé souffrant de problèmes cardiaques a été emmené deux fois en urgence dans des hôpitaux parisiens après deux malaises mais a chaque fois été relâché dans la nature, dans un troisième hôpital, il a finalement obtenu un traitement médical ; il a depuis demandé l’asile mais il attend toujours au bus le soir et il n’a pas toujours la possibilité d’y accéder alors qu’il devrait compte tenu de son état de santé être hébergé prioritairement.

Et toujours la police, parfois et heureusement, inefficace

Des situations surprenantes comme celle de cet afghan emmené du CRA de Coquelles à l’aéroport de Roissy pour une expulsion vers Kaboul, qui après 5 heures d’attente a été laissé libre de partir.

Etonnant aussi cette erreur d’une préfecture qui a conduit à la décision ci-dessous d’un juge des libertés :
" attendu toutefois qu’à l’appui de cette demande il n’est pas fourni ni l’APRF, ni l’arrêté de placement en rétention administrative éventuellement pris contre les intéressés
attendu de plus qu’il n’est pas produit une quelconque pièce de procédure relative d’une part aux conditions d’interpellations et d’éventuel placement en garde à vue et d’autre part à la notification à l’intéressé des droits attachés à son placement en rétention administrative ainsi que la preuve qu’il a été mis en mesure d’exercer ses droits
attendu dans ces conditions qu’il ne peut être fait droit à la requête du préfet en l’absence de toute pièce justificative susceptible de permettre au JLD d’exercer son office quant à la régularité de la procédure dont est l’objet l’intéressé.."
Hélas il semble qu’il y ait eu appel car la décision date du 7 septembre et l’exilé dit avoir passé 17 jours en rétention.

Et l’éthique ?

Durant ce mois de septembre par deux fois l’éthique d’une organisation d’aide aux demandeurs d’asile a été fortement égratignée.

Le 20 septembre, l’équipe habituelle de maraudeurs de FTDA a été renforcée par la présence du Directeur Général de FTDA et de deux personnes « incognito » que les exilés présents ont pris pour d’autres intervenants de FTDA. Il s’agissait en fait, d’après nos informations, de M Lalande, Préfet et secrétaire général de la préfecture de paris (ancien directeur de cabinet du Préfet de Police) et de J Benet chargé du pôle prévention et toxicomanie. Que ces personnes viennent voir ce qui se passe est acceptable, même si cela présente peu d’intérêt. Mais il est inacceptable de la part de FTDA de ne pas avoir présenté qui ils étaient et d’avoir laissé les exilés raconter leurs histoires comme ils le font face à des intervenants d’association en qui ils ont confiance. Lorsque nous leur avons dit qui étaient ces inconnus, ils ont été désagréablement surpris. Ils auraient bien aimé être informés, eux qui dans leur vie quotidienne subissent les conséquences des actions de cette même préfecture en matière d’accueil et d’hébergement.

Dans la semaine du 24 septembre, une jeune femme blonde était présente avec l’équipe de FTDA. Une nouvelle intervenante ? Non, une journaliste qui n’a pas apprécié qu’on dévoile sa profession au détour d’une conversation avec des exilés. Sous prétexte qu’elle n’enregistrait pas et qu’aucun exilé ne lui avait demandé ce qu’elle faisait là, elle estimait ne pas avoir à dire qui elle était. Vous avez dit Ethique ? A noter que depuis une discussion un peu houleuse sur ce point avec elle, on ne l’a pas revue place du Colonel Fabien.

Confusion enfin dans la tête des exilés suite au passage mi septembre d’une autre jeune femme que certains avaient prise pour une représentante de l’Ambassade du Canada et avaient compris que le Canada allait leur accorder des visas. A d’autres elle a dit qu’elle était une journaliste américaine. Et toutes les conversations avaient eu lieu en farsi !

Durcissement du côté de l’accueil des mineurs ?

En Septembre 30 nouveaux mineurs sont arrivés (donc autour de 480 depuis mi décembre 2006).
A l’approche de la période où chaque année augmente le nombre de mineurs, le primo accueil semble marquer le pas.

Les critères d’admission, trop souvent basés sur une évaluation de l’âge au faciès lors des maraudes et non sur des entretiens individuels prolongés « faute de temps », semblent se durcir. La présomption de minorité est mise à mal, comme la politique jusqu’ici appliquée d’accepter un éventuel jeune majeur pour ne pas prendre le risque de laisser un mineur en situation de danger.
Parfois l’argument avancé pour ne pas prendre en charge un jeune a été celui trop souvent entendu de la part de l’ASE ou de la DDASS « mais il veut partir ».
Pour ceux qui ont le malheur d’avoir autour de 17 ans, on a aussi tendance à oublier que la majorité en France est toujours fixée à 18 ans.
La réticence des intervenants s’étend aussi parfois à la remise en cause de certaines taskiras, ce qui est le rôle du juge et non celui d’une association d’aide aux mineurs isolés étrangers.

En septembre le nombre de ceux refusés et devant coucher dehors a augmenté : ils étaient 4 le 7 septembre, et une dizaine le 30. Certains ne sont pas acceptés dans les bus atlas et doivent donc dormir sous les porches ou dans le parc, trop vieux pour FTDA et trop jeunes pour l’association « Cœur des haltes ». Pourtant la DDASS en juin avait dit que le dispositif de primo accueil s’adapterait au nombre de mineurs isolés présents.

De plus l’absence de maraudes de FTDA « mineurs » du samedi au mardi fait que de nombreux jeunes doivent passer 4 nuits dehors avant d’être repérés car ils arrivent souvent le vendredi soir après la maraude ainsi que le week end et ce même s’ils ont moins de 15 ans comme cela a été le cas plusieurs fois.

Les contraintes en termes de financement et de personnel, s’ajoutant à des problèmes d’organisation interne, expliquent partiellement ce durcissement. La pression des autorités DDASS et ASE n’est sans doute pas non plus étrangère à cet inquiétant glissement.

L’intervention de la police à l’hôtel Torcy le 25 septembre a également contribué au durcissement de l’attitude de FTDA. En effet 8 personnes ont été arrêtées après une fouille des chambres et la vérification des cartes « FTDA » de la plupart des jeunes présents. La police du département du Nord qui a procédé aux interpellations n’a pas fourni d’explications sur les motifs de celle-ci. Bagarres à Calais, problème de passeurs ? Cette opération a troublé les intervenants de FTDA, non seulement à cause de la démonstration de force, de la perte de confiance qu’elle pouvait entraîner chez les jeunes, mais aussi parce que 5 des personnes interpelées, probablement tous jeunes majeurs avaient été prises en charge après l’évacuation du campement du canal St Martin en juin dernier à la demande des autorités qui les considéraient comme mineurs. La méfiance actuelle envers les jeunes qui ne présentent pas un visage enfantin pourrait bien en découler.
Il a été impossible de déterminer où avaient été emmenés ces 8 jeunes, ce qui était nécessaire pour pouvoir leur fournir un avocat. Après avoir réussi à en repérer un dans la maison d’arrêt de Lille Sequedin, nous n’avons plus eu de nouvelles. Nous ignorons donc toujours les raisons de cette interpellation et ces personnes n’ont été défendues que par des avocats d’office, visiblement peu motivés.

Pour les mineurs pris en charge, l’incertitude sur l’avenir persiste. Un jeune de 16 ans placé dans une famille d’accueil se demande qui va s’occuper de sa demande d’asile. Deux autres, pris en charge avant 16 ans en province, ne comprennent pas pourquoi leur éducateur leur a dit qu’il aurait du mal à avoir un titre de séjour à 18 ans.

Pour beaucoup la question reste de savoir comment et où se faire reconnaître mineurs, comme ces deux afghans âgés de 16 ans, arrêtés à la descente du train gare de Lyon et reconnus majeurs après l’expertise osseuse : ils se demandent si dans les pays scandinaves ils pourront être reconnus mineurs avec leur taskira.

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