pour la libération de Kébé Talibé

| publié le 13 novembre 2007 |

La semaine dernière nous avons occupé la préfecture de Bobigny pour demander la libération de Kébé Talibé et rappeler à la préfecture que les motifs pour lesquels elle a rejeté son dossier sont illégaux.
Ajourd’hui nous occupons à nouveau la préfecture de Bobigny afin d’obtenir sa libération et rappeler à tous qu’en matière d’immigration, l’administration pratique l’humiliation, le maintien dans l’illégalité et la politique du chiffre (refus arbitraires des dossiers, accompagnés d’obligation de quitter le territoire français ).

Demain nous l’occuperons encore pour la régularisation de tous les sans papiers, l’arrêt des rafles, la fermeture des centres de rétention administrative et la liberté de circulation.

Ils nous harcèlent. Nous les harcelons.

Kébé, c’est un ami, un camarade, un voisin. Nous
vivons, nous luttons ensemble. Nous serons partout où
nous pourrons arracher sa libération.

Libérez-le !

Il va à la préfecture de Bobigny déposer son dossier.
Ce matin, comme des centaines d’autres, il attend
depuis des heures l’ouverture du service des
étrangers. Carte de séjour ou pas, tous doivent passer
par là, subir le même rite d’humiliation, la même
violence, le même rappel à sa condition d’étranger.
Ensuite, il y a les guichets ou plutôt les guichetiers
qui trouvent toujours un prétexte pour faire revenir
le lendemain, faire attendre des mois, des années,
maintenir dans l’illégalité...

Il est arrêté à la gare de Bordeaux. Contrôle
d’identité. Tous les jours, ces contrôles se répètent
dans la rue, dans les gares, dans les foyers. Souvent
discrets, deux trois policiers postés ici ou là. Un
harcèlement qui ne veut pas dire son nom, qui cherche
à paraître autre que ce qu’il est vraiment. Personne
n’est dupe. Une opération organisée à grande échelle
par l’Etat contre une certaine catégorie de la
population, cela s’appelle une rafle : ici permanente
et diffuse.

Il passe devant le JLD (Juge des libertés et de la
détention). Cette impression si banale que le juge
n’est là que pour valider une décision de police. La
loi, disent-ils. Ces lois réécrites tous les deux ans
qui fragilisent toujours plus les populations
étrangères, fabriquent des sans-papiers, précarisent
le statut des étrangers en France (remise en cause de
la carte de dix ans, du regroupement familial, du
droit d’asile) - un apartheid inscrit dans la loi. La
loi, disent-ils.

Il est mis en rétention. Des milliers de personnes
sont enfermées dans les centres de rétention. Ces
lieux qui là encore ne veulent pas dire leur nom, qui
se cachent dans les sous-sols des commissariats, dans
les zones industrielles, aux abords des aéroports, au
milieu des bois... On nous parle de l’amélioration des
conditions de détention, d’espace pour enfants... Mais
il s’agit bien de camps dans lesquels on est enfermé
et aucun aménagement d’aucun type n’enlèvera à ces
lieux leur violence. Violence de lieux que les pays
européens n’ont jamais cessé de construire pour gérer
les populations étrangères.

25 000 expulsions cette année - on le répète tous les
jours à la télé, il faut remplir le quota. Les préfets
doivent exécuter leur basse besogne sans mot dire,
comme ils l’ont toujours fait. On ne compte plus les
rendez-vous pièges à la préfecture, les flics qui se
font passer pour le conseiller d’orientation pour
donner un faux RDV aux parents, les ANPE à qui on
demande de fournir les cartes de résidence aux
préfectures, les banques et les postes qui balancent.
La traque aux sans-papiers est permanente, la peur
aussi... La peur c’est un mode de gouvernement par
lequel on oblige des milliers de gens à bosser, à
accepter n’importe quel travail, pour n’importe quel
salaire, dans n’importe quelle condition.

N’oublions pas que la fragilisation de nos existences,
la justice et la police qui se resserrent chaque jour
un peu plus autour de nos vies est notre lot à tous.
Résistons, donnons corps et consistance au mouvement
qui se profile... Occupons bloquons tout ce que nous pouvons.

 

Post-scriptum

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