| publié le 30 septembre 2003 |
Cette manifestation à eu lieu, pour la fermeture de tous les centres de rétention dans le cadre des journées internationales No Border.
le 29 septembre 2000
Pour ceux qui veulent participer à l’organisation de cette manif, prendre contact avec le CAE
Dans le cadre des journées internationales « Personne n’est illégal », des actions sont prévues aux Etats-Unis, en Angleterre, en Allemagne.
Place Rouget de l’Isle RER C Choisy-le-Roi ou Bus 183, départ Porte de Choisy
Pour la fermeture de cette prison spéciale pour étrangers et de toutes les autres
Pour l’abrogation de toutes les lois spéciales pour étrangers
Depuis l’arrêt officiel de l’immigration en 1974, l’Etat français s’est progressivement doté d’instruments de contrôle et de répression des populations étrangères présentes légalement ou illégalement sur son territoire et les lieux de détention spéciaux pour étrangers se sont multipliés, prisons qui ne veulent pas dire leur nom.
Il en existe de deux sortes : les centres de rétention pour procéder aux expulsions du territoire et les zones d’attente pour les refoulements aux frontières. Tous deux ont en commun de permettre, sur simple décision du préfet ou d’un officier de police, la privation de liberté pendant une durée plus ou moins longue de certaines catégories d’étrangers : étrangers arrêtés lors d’un contrôle d’identité ou aux guichets des administrations alors qu’ils sont convoqués pour un « examen de leur situation » ; demandeurs d’asile qui comptaient sur la protection de la France et qui seront livrés à leurs bourreaux (le cas d’Algériens tués au pays après expulsion est de notoriété publique, celui des Sierra Léonais est moins médiatisé car plus récent, Kurdes, etc.) ; enfants séparés de leurs parents, femmes fuyant aussi le patriarcat et le mariage forcé dans certains cas (Semira Adamu par exemple) ; jeunes ayant toujours vécu en France victimes de la double peine (prison+expulsion).
La politique des Pasqua-Debré puis des Chevènement-Vaillant est la même : qu’il y ait un volant de dizaines de milliers de sans-papiers maintenus volontairement en situation de main d’ouvre surexploitée et hyper flexible. Actuellement, ceux qui ont obtenu suite à la lutte, qui dure depuis quatre ans, une régularisation, ne se sont vu attribuer qu’une vignette d’un an, au mieux, et sans aucune garantie de renouvellement.
Les « régularisés » sont donc devenus administrativement des précaires de plein droit. Comment par exemple signer un bail de 3 ans quand on ne dispose que d’un visa d’un an ? Comment ouvrir un compte en banque ?
C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre la politique de la France et de l’Europe vis à vis de l’immigration : remise en cause de la carte de 10 ans, plus de fichiers informatiques à l’échelle européenne, plus d’interpellations, plus de prisons spéciales pour étrangers pauvres, plus de contrôles d’identité pour tous, plus de suspicion envers les non-européens sans fric.
Un commissariat à la triste réputation
Il faut obtenir la fermeture du centre de rétention de Choisy le Roi qui se trouve dans un commissariat à la triste réputation. Le 25 juin 2000, nous avons pu empêcher l’expulsion d’Ali A. qui s’y trouvait mais les policiers de garde ce jour-là l’ont violemment frappé pour le mettre, groggy, dans une voiture de police qui l’emmenait à Marseille pour prendre le bateau qui aurait du l’expulser vers la Tunisie. Il ne faut plus que cela s’y reproduise pour un sans-papiers ou qui que ce soit d’autre. La mairie PCF de Choisy le Roi doit se prononcer : demander la fermeture du centre de rétention et faire sanctionner, lorsqu’il y en a, toutes les bavures des policiers.
Gagner la régularisation de tous les sans-papiers par carte de 10 ans et obtenir la fermeture des centres de rétention, c’est freiner la précarisation qui s’étend pour tous dans tous les aspects de nos vies. C’est nous défendre tous ensemble contre le capitalisme.
– régularisation de tous les sans-papiers par carte de 10 ans
– liberté de circulation et d’installation
– égalité des droits
– libération de tous les sans-papiers emprisonnés
– fermeture des centres de rétention et des « zones d’attente »
– suppression de la double-peine
– arrêt immédiat des expulsions et retour des expulsés
– abrogation de toutes les lois spéciales pour étrangers
Premiers signataires : Collectif Anti-Expulsion, Collectif des sans-papiers de la Maison des Ensemble, OCL, SCALP-réflex, Voie Prolétarienne, Imprimerie spéciale