exemple réussi d’intervention contre une expulsion
| publié le 27 juin 2000 |
Outre plusieurs rassemblements devant le centre et une manifestation dans la ville de Choisy, précédés de diffusions de tracts et de collages d’affiches, nous avons soutenu activement l’ocupation par les sans-papiers du Val-de-Marne d’un local paroissial situé juste en face du commissariat-centre de rétention. C’est à cette occasion que nous sommes intervenus contre l’expulsion d’un sans-papiers tunisien, qui devait être extrait du commissariat et conduit en voiture jusqu’au port de Marseille. Nous avons bloqué plusieurs heures la sortie de la voiture, jusqu’à ce que les renforts soient assez nombreux pour nous écarter. La voiture est partie en trombe et, à 2 h du matin, notre rage nous a conduit au domicile du maire PC de la ville qui, surpris de cette visite, s’est vu obligé d’alerter en notre présence toutes les instances possibles à Paris comme à Marseille. Au matin, un médecin envoyé par la Cimade a pu monter sur le bateau et constater que le sans-papiers avait été frappé pendant toute la nuit. Il a été débarqué et n’a fait l’objet d’aucune poursuite, ni pour rébellion, ni pour refus d’embarquement, ce qui ne peut s’expliquer que par la détermination de la mobilisation contre son expulsion. Il est parfois utile de connaître l’adresse des élus et de leur rendre des visites impromptues...
Encore une fois, le CAE Ile-de-France est intervenu le dimanche 25 juin pour entraver la machine à expulser au commissariat de Choisy-le-Roi, qui abrite le centre de rétention du Val de Marne (prison spéciale pour étrangers). Ali. A., s’y trouvait. Il devait être déporté pour cause de double peine, partir en camionnette jusqu’à Marseille, puis en bateau vers la Tunisie car l’avion par lequel la Préfecture avait prévu de l’expulser le 26 juin etait annule pour cause de grève des contrôleurs aérien.
Dès 20 h une trentaine de personnes ont manifesté devant le commissariat bloquant les accès des véhicules de police Etaient présents des membres du collectif anti-expulsions, plusieurs amis et parents d’Ali ainsi que ses 3 enfants nés en France.
Vers minuit des renforts de police sont venus aider et après avoir frappe Ali A. ils ont forcé l’encerclement et réussi a partir pour Marseille à 1 heure du matin. Ne nous résignant pas nous nous sommes rendu au domicile de M. Davisse maire PCF de Choisy le Roy et à ce titre premier officier de police de la ville.
Après que nous l’ayons réveillé, il a reçu dans son appartement une délégation d’insomniaques et rendez vous a été pris pour le lendemain matin. M Davis a alors contacté le préfet des Bouches du Rhône et informé du cas d’Ali le maire de Gardanne et un sénateur PCF des Bouches du Rhône qui ont a leur tour contacte les autorités locale. En parallèle le CAE a prévenu la Cimade de Marseille qui est intervenue également auprès des responsables de la PAF du port. En fin de compte Ali A. est redescendu du bateau « le Liberté » et a été libéré après quelques heures de garde-à-vue.
Lundi soir il etait de retour à paris auprès de sa femme et de ses 3 enfants mais toujours menacés d’expulsion. Une procédure est en cour contre les policiers qui l’ont brutalise.