le 14 avril 2003
par exiles10 | publié le 14 avril 2003 |
Voeu déposé par Sylvie Scherer,
Christophe Bonneuil, Tony Dreyfus, Véronique Dubarry, Rémi Féraud,
Jérôme Gleizes, Fabienne Leleux, Jean-Pierre Leroux, Alain Lhostis,
Charlotte Nenner, Michel Ottaway, Alain-Pierre Peyraud et Olga Trostiansky
Depuis plusieurs semaines, un certain nombre de réfugiés en provenance du Kurdistan se rassemblent aux abords du square A. Satragne. La majeure partie d’entre eux avaient préalablement du se disperser sur le territoire national, après fermeture du camp de Sangatte.
En grande majorité des hommes, ils sont pour la plupart dénués de tous moyens d’existence et comptent rejoindre l’Angleterre afin d’y obtenir une autorisation de séjour et du travail.
Dès leur arrivée et malgré d’énormes difficultés de communication, des militants associatifs ou politiques ont pris contact avec eux pour leur prêter assistance. Il faut signaler à cet effet l’efficacité et le dévouement des personnels du service des urgences de Lariboisière et de Médecins du Monde qui ont pris en compte, sans attendre, les soins que nécessite leur état sanitaire.
Aujourd’hui, après un voeu unanime du Conseil de Paris, puis une intervention de la mairie du 10ème auprès du ministère des affaires sociales, un engagement de l’Etat est pris pour des mesures d’urgence concernant la nourriture et l’hébergement. Deux permanences seront ouvertes dans le 10ème afin que ces réfugiés puissent prendre connaissance, dans leur langue, de leurs droits et devoirs. Une lettre a été adressée au préfet de la région Ile de France, demandant la tenue d’une table ronde, ouverte aux associations et aux élus, afin de concrétiser au mieux les formalités de cet accueil, sans que se reproduise un nouveau Sangatte à Paris.
Dans ces conditions, le conseil d’arrondissement du 10ème apporte son soutien au voeu adopté par le Conseil de Paris pour que :
- la préfecture trouve pour ces personnes un hébergement provisoire avec sanitaires, dans l’attente de la normalisation de leur dossier ;
- les pouvoirs publics n’excluent pas des mesures à prendre en urgence ceux qui ne sont pas demandeurs d’asiles et réfugiés officiels, mais bien l’ensemble des personnes concernées, qui toutes ont droit à une protection.
- compte tenu de l’arrêt du plan Atlas (le 31 mars pour l’hébergement au fort de l’Est, le 27 avril pour la soupe populaire devant l’église Saint-Laurent), le ministre des affaires sociales respecte ses engagements en matière d’hébergement et de nourriture.
- le préfet organise dans les meilleurs délais une table ronde, avec tous les acteurs associatifs, individuels et politiques interpellés par ce grave problème de respect de la vie d’autrui.
Le Conseil d’Arrondissement mandate le maire du 10ème pour porter ce voeu à la connaissance des pouvoirs publics concernés et en appuyer les attentes. Il décide de se rendre en délégation auprès du Préfet de la Région Ile de France pour soutenir ces demandes.