Communiqué de France Libertés
| publié le 11 décembre 2003 |
Depuis leur expulsion d’un parking du 10ème arrondissement de Paris lundi 1er décembre, les exilés iraniens, irakiens, afghans, soudanais et kurdes errent en quête d’un refuge.
Prenant le relais de plusieurs associations et du Parti communiste français, seule formation politique à s’être mobilisée sur le plan de l’accueil, France Libertés, membre du Collectif de soutien des exilés du 10ème arrondissement de Paris, a accueilli hier soir pour la nuit, près de 70 exilés.
C’est contrainte par l’inaction et l’indifférence des pouvoirs publics que la Fondation Danielle Mitterrand a pris cette décision. L’hébergement improvisé s’est déroulé dans les conditions de l’urgence, c’est-à-dire dans l’inconfort absolu.
Condamnée à un rôle humanitaire par l’inertie générale et une politique de dissuasion sans ambiguïté, France Libertés, comme le Collectif de soutien des exilés du 10ème arrondissement de Paris, dénoncent l’inaction du Ministère des affaires sociales et de la DDASS de Paris, exécutants d’une politique qui tend à réduire le droit d’asile à une peau de chagrin.
Parallèlement, la politique de l’autruche de la mairie de Paris et de la mairie du 10ème arrondissement, qui se cachent derrière la politique gouvernementale, ne sont, pour le moment, d’aucun secours.
Alors que le dispositif grand froid est enclenché, et malgré les demandes incessantes du Collectif de soutien aux exilés du 10ème arrondissement de Paris, aucun lieu n’a à ce jour été ouvert pour les accueillir.
France Libertés appelle l’opinion publique à être solidaire et à soutenir les exilés, pour sortir de cette impasse.