Communiqué du PCF 20ème
| publié le 11 décembre 2003 |
Depuis le 1er décembre 2003 plusieurs dizaines d’exilés Kurdes, Irakiens,
Iraniens, Algériens et Soudanais errent dans Paris à la recherche d’un abri.
Ils avaient été expulsés d’un parking du 10ème arrondissement sans qu’aucune
solution n’ait été proposée alors que le dispositif « grand froid » a été
enclenché.
Face à l’indifférence et au mépris des pouvoirs publics, les communistes
expriment leur solidarité concrète avec les exilés en les accueillant dans
plusieurs de leurs sections parisiennes.
Ces hommes ne sont pas des fantômes, mais des personnes de chair et de sang
qui fuient des dictatures, la misère, la guerre et qui ne demandent qu’à vivre
et à travailler dans la dignité !
Le gouvernement Raffarin encore une fois, montre son vrai visage !
Après la fermeture du centre de Sangatte, après avoir voté une loi indigne qui
a remis en cause la convention de Genève et réduit à presque rien la notion de
protection des migrants, ce qui avait été annoncé en terme d’ouvertures de
places en CADA n’a pas été fait.
Les communistes dénoncent l’hypocrisie et le laisser aller du gouvernement et
demandent l’ouverture de centres d’accueils pour les demandeurs d’asile. Il
faut permettre aux personnes qui demandent l’asile politique ou territorial
d’avoir des conditions de vie, de logement dignes et rétablir leur droit de
travailler. Les solidarités et les luttes contre les dictatures, les atteintes
aux droits de l’homme, les guerres partout dans le monde nécessitent une
politique d’asile, respectueuse de la convention de Genève et l’universalité
des droits humains.
La situation des exilés nous concerne tous et toutes et nous ne pouvons pas
permettre qu’au déni du droit s’ajoute la précarité dans une errance sans fin.
Le gouvernement, le ministère des Affaires sociales et la DASS doivent prendre
leurs responsabilités et garantir dans les meilleurs délais l’hébergement dans
des conditions décentes.
Les communistes incitent la Mairie de Paris à prendre toutes les initiatives
nécessaires pour protéger les exilés et faire pression afin que l’Etat prenne
toutes ses responsabilités.
Ils saluent l’engagement et le dévouement des associations et des militants du
collectif de soutien aux exilés, qui participent à cette action de solidarité.
Les communistes invitent tous ceux et celles qui ne veulent plus de cette
société d’insécurité sociale et d’autoritarisme, de cette société d’égoïsme et
du chacun pour soi à se rassembler pour dire non à Raffarin le 18 décembre, à
18 heures à Matignon.