Communiqué des Verts
| publié le 21 décembre 2003 |
Face au refus et à l’incapacité de la France à prendre en charge les exilés des pays en guerre présents sur son territoire, les Verts ouvrent leur siège national ce week-end pour en héberger une cinquantaine.
Depuis leur expulsion d’un parking du 10ème arrondissement de Paris, le 1er décembre dernier, plusieurs dizaines d’exilés iraniens, irakiens, afghans et kurdes sont en quête d’un lieu d’hébergement stable.
Présents aux côtés des exilés à Calais, Lyon et Paris depuis la fermeture du centre de Sangatte, les Verts leur ont renouvelé leur soutien en accueillant ceux du 10ème la nuit du samedi 20 au dimanche 21 décembre dans leurs locaux nationaux - comme l’avaient déjà fait avant eux des associations comme Autre Monde, France Libertés, Médecin du Monde, ainsi que différentes sections du Parti Communiste Français.
Par cet acte, ils s’associent à l’action menée par le Collectif de soutien des exilés du 10ème arrondissement dans le but d’ouvrir des centres d’accueil et d’information aux étrangers primo-arrivants. Ces personnes qui ont quitté des pays en guerre méritent un meilleur accueil de la part de la France. Ils doivent pouvoir bénéficier de conditions matérielles satisfaisantes et d’un temps de réflexion suffisant pour pouvoir demander l’asile au lieu d’être laissés dans la rue, dans le froid, sans aide sociale ni interprètes.
Par cet acte, les Verts dénoncent l’hypocrisie des pouvoirs publics, qui en même temps qu’ils stigmatisent la situation de guerre de ces pays, réduisent les possibilités d’asile en France, parsèment d’obstacles le parcours des demandeurs d’asile (faible possibilité d’hébergement, de travail, diverses tracasseries administratives, etc.).
Il est temps que les pouvoirs publics assument leurs responsabilités et fassent cesser cette situation indigne.