| publié le 22 décembre 2003 |
Irakiens, Afghans, Kurdes... Depuis la fermeture du centre de Sangatte, ils sont entre 50 et 200, selon les semaines, à errer près du square Alban-Satragne (10e). Depuis quelques jours, des associations et des partis politiques, rassemblés dans un collectif, hébergent ces exilés qui espèrent pouvoir rejoindre l’Angleterre. La semaine dernière, ils étaient au PCF. Hier soir, ils dormaient chez les Verts. Ils seront cette nuit dans les locaux d’Act Up. Et plus tard, chez France libertés...
« Nous avons demandé à la mairie qu’un gymnase ou n’importe quel autre local leur soit ouvert depuis le début de la vague de froid, mais cela a été refusé », se désole Véronique Dubarry, élue Verte du 10e. La mairie redouterait de créer un appel d’air et de faire de la ville un nouveau « point de fixation » pour ces populations. « C’est navrant. Paris est de fait un point de fixation, insiste l’élue. Puisque c’est là qu’ils arrivent et là que sont les passeurs. »
G. M.