COMMUNIQUE
| publié le 1er février 2004 |
Aujourd’hui, la Cimade, le Collectif de soutien des exilés du Xème arrondissement de Paris, des associatifs, des élus et des citoyens se sont rassemblés devant le centre de réception des étrangers de la préfecture de police de Paris. Ils ont pu constater que l’accueil est toujours inhumain : des hommes et des femmes, pressurés contre des barrières, parqués comme des animaux entre les grilles, attendent dans le froid avant d’être renvoyés dans la rue. Ils retenteront leur chance demain et après demain…
Sur les 200 prétendants, seule une dizaine ont été reçus par les service de la préfecture de police. La première personne reçue, une ivoirienne accompagnée d’un enfant ayant dormi dans le froid devant le centre, s’est vu refuser sa demande de rendez-vous pour sa mère, comme des centaines d’autres tous les jours. Un référé liberté au tribunal administratif de Paris a été fait sur le champ pour demander l’application du droit.
Les élus présents sur place (sénateurs, députés, conseillers régionaux, conseillers de Paris et d’arrondissement) n’ont pas pu rentrer dans le centre sur ordre du préfet de police.
La France, une nouvelle fois, n’applique ni la convention de Genève sur les réfugiés ni sa propre loi relative à l’asile.
Si chaque jour, une proportion infime de ceux qui se présentent au service de réception des étrangers sont reçus, c’est bien sûr parce que des moyens insuffisants sont affectés à ce service. Ils ne sont pas insuffisant par hasard. Ils le sont parce que la France cherche à écœurer les demandeurs d’asile par une véritable politique de dissuasion.
Au centre de réception des étrangers de la préfecture de Paris, seul un vent glacial est au rendez-vous…