Bilan de l’occupation de la grue du chantier de Palaiseau le 4 mai
| publié le 5 mai 2004 |
Ce matin, mardi 4 mai 2004, à Palaiseau, une cinquantaine de personnes ont investi le chantier du centre de rétention dont le maître d’oeuvre est OF Equipement (filiale de Bouygues, qui construit nombre de lieux d’enfermements). Une dizaine d’occupants se sont installés dans la grue avec vivres et couvertures tandis que les autres occupaient le chantier. Deux grandes banderoles ont été accrochées sur la grue : « non aux centres de rétention » et « non à toutes les prisons ». Toutes les livraisons du jour ont été bloquées les ouvriers ont cessé de travailler. Ils ont apparemment apprécier l’initiative et le jour chômé.
Au bout d’une heure et demi, après s’être fait évacué du chantier, les occupants du terrain sont partis dans Palaiseau pour diffuser le communiqué initial et appeler à se rassembler à 18 h pour manifester contre le centre. Leurs divers lieux d’intervention leur ont permis de susciter des discussions avec des passants, des riverains et même des élèves et professeurs des lycées locaux. Ils se sont également manifestés à plusieurs reprise devant le chantier.
Les occupants de la grue sont restés installés pendant onze heures jusqu’à ce que, juste avant le rassemblement de solidarité prévu, le RAID les en déloge. Ils ont été entendus au commissariat de Palaiseau pour « dégradation de biens privés » et « entrave à la liberté du travail », puis relâchés au bout d’une petite heure par les responsables du commissariat, qui souhaitaient sans doutes ainsi mettre un terme à l’agitation. Quelques soixante-dix personnes, dont beaucoup de palaisiens, s’étaient en effet rassemblées devant le commissariat pour exiger leur libération.
La campagne locale menée depuis trois ans, a permis de retarder le chantier pendant plus d’un an, jusqu’à janvier 2004. maintenant que les travaux sont commencés, ils nous appartient de trouver le moyen de les bloquer. Occuper cette grue a été un moyen d’y parvenir pendant une journée et de désorganiser l’avancement des travaux.
Le développement de la politique sécuritaire implique la construction de lieux d’enfermements : les chantiers de prisons et de centres de rétention se multiplient. Donnons nous le moyen de les mettre en échec. La pertinence de notre action résidait dans le fait que bloquer le chantier retarde l’avancée des travaux et permet de nouer ou renouer des liens avec ceux qui veulent s’opposer concrètement à ce projet.
Les éventuelles poursuites donnerons lieu à de nouvelles mobilisations.
A Palaiseau comme ailleurs, reprenons l’offensive !
le 4 mai 2004, Les occupants du chantier de Palaiseau