| publié le 13 juillet 2004 |
Depuis plusieurs mois des exilés en majorité d’origine afghane dorment sur le terrain de pétanque de l’avenue Verdun et sous les arcades de la place Raoul Follereau. Le collectif effectue des maraudes pour aller à leur rencontre.
Début juin, le collectif a été informé que des tracts condamnant la saleté du "bidonville" qu’est devenu leur quartier , les "dortoirs" de l’après Sangatte et regrettant que la police ne puisse pas intervenir avaient été distribués aux riverains. Aucune solution concrête n’était émise mais il y avait un évidente indifférence au sort des personnes concernées et une exagération certaine sur la saleté. Des membres du collectif se sont donc rendus au conseil de quartier de la grange aux Belles le 15 juin pour exposer la situation des Exilés en terme d’enjeu politique, d’actions déjà tentées.
D’autre part, cette assemblée a été l’occasion de découvrir qu’une lettre émanant du conseil syndical de copropriété de la place Follereau avait été également envoyée au préfet avec des propos plutôt xénophobes.
Des rencontres fortuites avec quelques habitants nous ont appris que certains avaient été choqués par la teneur de ce tract et avaient eux-mêmes envoyé une lettre aux maires signés par de nombreux habitants de ces immeubles,notament les copropriétaires du square de verdun, lettre dans laquelle ils dénoncent les conditions d’accueils faites aux exilés.
Suite à ces différentes démarches, il nous a paru pertinent d’aller à la rencontre des riverains et de proposer un moment de rencontre le vendredi 25 juin sur la place R. Follereau pour contribuer à une meilleure réflexion et un échange sur ce sujet. Cela a permi de créer des liens entre des habitants qui souhaitent être informés, nous informer et suivre nos activités et actions auprès de la mairie notamment.
C’est dans cette logique de sensibilisation et d’échange avec les habitants que le collectif de soutien aux exilés du 10ème a également participé mardi 29 juin, à une soirée de spectacles et de débat sur l’exil au couvent des Recollets. Le contexte de l’ancrage des éxilés sur le quartier a été présentée. Une vingtaine d’exilés était également présente.