| publié le 2 décembre 2003 |
6 ans après l’évacuation de St.Ambroise, 4 ans après l’occupation des églises du XIII°et XVIII° ardt. de Paris ainsi que les premières interventions CONSTRUITES aux aéroports, le Collectif Anti Expulsions d’Ile-de-France appelle à une MOBILISATION CONTRE LES EXPULSIONS.
Rendez-vous le dimanche 24 Mars 2002 11 heures
Gare du Nord sur le Quai du RER B direction Roissy
18 mars 96, sous le gouvernement Juppé, les sans-papiers commencent une lutte longue et laborieuse en occupant l’Eglise Saint-Ambroise. Des régularisations seront obtenues grâce à la mobilisation et le dynamisme des sans-papiers qui s’organisent en collectifs. Mais le retour de la gauche avec sa circulaire avalisant la régularisation sous critères (mais réglant arbitrairement qu’un dossier sur deux) et surtout la loi Chevènement qui officialise les cartes précaires (1 mois, 3 mois, 1 an maximum et sans garantie de renouvellement) a cassé cette mobilisation.
Rapidement néanmoins, des sans-papiers qui ont compris le traquenard s’organisent en collectifs autonomes pour obtenir UNE VRAIE REGULARISATION par carte de 10 ans.
Les 15 mars et 18 mars 98, sous le gouvernement Jospin, sont occupées successivement l’Eglise Notre Dame de la Gare et Saint-Jean de Montmartre. La répression sera féroce, plus de 150 sans-papiers arrêtés, maintenus en rétention ou envoyés directement en prison. C’est alors que commencent des interventions qui s’organisent dans les aéroports et les gares pour mobiliser passagers et personnels des compagnies de transport contre les expulsions. Ces interventions seront efficaces puisque de nombreux sans-papiers ont pu être libérés.
Depuis, les politiques européennes s’harmonisent pour maintenir les sans-papiers dans une insécurité permanente vis à vis de la régularisation, mais aussi du travail, du logement, de la santé, des droits sociaux,. et visent à empêcher toute contestation de leur précarité en les maintenant sous la menace de l’expulsion ou du non-renouvellement des titres de séjour. Et partout en Europe et dans le Monde des individus, immigrés ou non, continuent de s’organiser pour lutter contre ces politiques, empêcher les expulsions, fermer les centres de rétention, mobiliser contre tous les rouages de ces politiques.
Continuons d’intervenir aux aéroports pour mobiliser passagers et personnels
Régularisation de tous les sans-papiers par carte de 10 ans
– Liberté de circulation et d’installation
– Egalité des droits
– Libération de tous les sans-papiers emprisonnés
– Arrêt immédiat des expulsions et retour des expulsés
– Fermeture des centres de rétention et des « zones d’attente »
– Non à la construction de nouveaux centres à Palaiseau et ailleurs
– Suppression de la double peine
– Abrogation de toutes les lois spéciales pour étrangers
– Solidarité internationale avec et entre tous les sans-papiers