| publié le 24 août 2004 |
Feridon Rocan, un demandeur d’asile afghan âgé de 17 ans, est mort le 15 juillet 2004 à Carcans en Gironde d’une noyade accidentelle. Arrivé en France en mai 2003, il avait été confié à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) de Paris par le juge des enfants.
Les exilés du Xème arrondissement de Paris et le Collectif qui les soutient ont été particulièrement affectés par cette disparition. Elle a, en effet, frappé l’un des mineurs qui, il y a dix-huit mois, avait fait partie des premiers découverts à la rue à proximité de la Gare de l’Est. Il avait fallu se battre pour qu’il bénéficie d’une prise en charge par les institutions chargées de la protection des enfants.
Dès le décès de Feridon, l’ASE 75 a compris l’émotion des exilés et du Collectif. Elle a organisé le rapatriement de sa dépouille en Afghanistan et veillé à ce que ses amis puissent se recueillir autour de lui lors de son transit à Paris.
Pourquoi, alors que tout était réglé dans les meilleures conditions, le cabinet du maire de Paris a-t-il fait irruption autoritaire dans le dispositif prévu, imposant une cérémonie de recueillement aussi brève que possible et hors de la capitale ? Règlement de compte à l’encontre du Collectif de soutien des exilés ? Peur de quelque chose ?
La lettre que le Collectif de soutien des exilés a adressée le 19 août 2004 à Bertrand Delanoë pose ces questions au maire de Paris.