Compte rendu de la réunion du 28 avril 2005

Violences policières :
Joëlle et Azita au cours d’une maraude se sont vues relater les faits suivants :

Mardi 26 avril, entre 14h30 et 15h, avenue de Verdun, une altercation a opposé un Afghan réfugié en Allemagne, en état d’ébriété (ce qui semble être souvent le cas) à un groupe de joueurs de pétanque. Ceux-ci ont prévenu la police, qui est arrivée sous la forme d’une escouade à vélo (5 hommes et une femme). Les pétanqueurs s’en sont alors pris aux effets personnels des exilés de l’avenue de Verdun, suspendus dans les arbres ou posés sur les cabines téléphoniques : les sacs, duvets, couvertures ont été jetés à terre et regroupés. La police, présente, s’est opposée à ce que les exilés les récupèrent, sous la menace d’une arrestation.

Une voiture verte et blanche de la voirie de Paris est alors arrivée, a saisi l’ensemble des effets personnels, et est repartie avec. Par ailleurs, un policier a écrasé à terre le téléphone mobile de l’un des exilés. Des passants, notamment des étudiants de la fac de médecine toute proche ont assisté à la scène, certains protestant même auprès des forces de l’ordre.

Jean-Pierre rappelle que, par ailleurs, il a assisté vers minuit la semaine dernière à l’évacuation de 100 à 120 exilés dormant sous les arcades à Raoul Follereau. Des policiers y sont appelé quotidiennement par un habitant en colère, et sont dans l’obligation d’intervenir en l’absence selon eux, d’intervention politique auprès du commissaire. Les gardiens de la paix ont souligné leurs états d’âmes, voire leur honte, de procéder à cette évacuation d’exilés qui ne dérangent personne.

Il faut réagir rapidement face à ces situations. Pour ce qui est des événements du 26 avril :

– Collecte de témoignages d’exilés dans la foulée de la réunion, dans la perspective d’aller porter plainte contre X.
Denis fait un appel à témoins qu’il collera avenue de Verdun pour essayer de retrouver les passants présents.
JP met en forme et diffuse un communiqué sur la base du compte rendu de Joëlle.

– Violaine rédige une question qui sera posée lors du prochain conseil d’arrondissement le 17 mai
Mélanie contacte Véronique Dubarry pour saisir le conseil de Paris.

NDLR : On a oublié un point : qui contacte les donneurs de duvets pour voir s’ils ne veulent pas se joindre à notre démarche (Emmaüs, mme Seton, le Secours Populaire).

Protestation Irakienne :

Lundi 25 mai, entre 30 et 40 demandeurs d’asile irakiens (moitié Kurdes, moitié Arabes, venant de Reims, de Normandie et de Paris, se sont réunis place Saint Augustin pour protester contre le refus de la CRR de traiter leur dossier, et ce depuis 2 à 3ans. Ce mouvement est autonome et auto-organisé. Ils ont obtenu un rendez-vous pour le mardi auprès du président de la CRR, ce qui a valu une nouvelle réunion devant ladite juridiction, pendant qu’une délégation s’entretenait avec le président, accompagnée de Jean Pierre. Le président a dit qu’il veillerait à débloquer la situation, est d’accord pour dire que l’asile subsidiaire pourrait être une solution provisoire, et conseille aux demandeurs d’asile de d’actualiser leur demande, qui commence à dater, en précisant la nature des menaces actuelles qui pèsent sur eux en Irak. A cet égard, les islamistes semblent être le principal danger. C’est sur ce dernier point que nous pouvons aider ces exilés, notamment en collaboration avec solidarité Irak, en fournissant des informations précises sur la situation dans le pays. Les manifestants sont également en contact avec d’autres irakiens dans la même situation, ailleurs en France, et l’idée d’un réseau national prend forme.

Lire le communiqué :

Annonce du Festival des Résistances Alternatives à Paris :

Pendant 15 jours en mai se déroulera le FRAP, réunissant des militants libertaires, alternatifs, issus des squats, autour d’un thème chaque jour. L’association Solidarité Irak nous propose de nous associer à elle pour la journée du 15 mai, pendant laquelle le sort des irakiens, précaires là-bas, réfugiés ici, sera abordé. Les films de Marion et Banafsheh devraient notamment être abordés ;