| publié le 2 décembre 2003 |
le 26 novembre 2000
Mardi 14 novembre : un angolais n’est pas embarqué
Mercredi 15 novembre : un algérien redescend de l’avion qui devait le reconduire
Samedi 18 novembre : une congolaise refuse d’être déportée
Quelques exemples parce que tous les jours à Roissy, mais aussi Orly, Lille, Bordeaux, Marseille, des sans-papiers, des étrangers parviennent à échapper à ces avions, ces trains de la reconduite, de l’expulsion, de la déportation... grâce à la mobilisation de militants, de passagers ou de membres des personnels des compagnies qui expulsent.
Au regard des 5042 qui ont été reconduits à la frontière durant le premier semestre 2000, une minorité, certes, mais non négligeable.
En Andalousie, des luttes sont menées contre un capitalisme exemplaire : de nouvelles productions sont basées sur l’emploi de sans-papiers que l’on peut, une fois qu’on les a surexploités, réprimer et expulser à volonté, puis faire appel à d’autres sans-papiers,...
Au Maroc, l’Europe tente d’imposer au gouvernement marocain l’instauration de visas pour les Africains qui veulent rentrer au Maroc.
En Pologne, en Ukraine, l’Europe finance des camps pour ceux qui seraient tentés par l’immigration.
Face à ces machines à exploiter :
– Demander de meilleures conditions de rétention, c’est accepter le principe de prisons spéciales pour étrangers pauvres ;
– Demander des expulsions plus humaines, c’est accepter les expulsions : une répression particulière envers les étrangers.
– Quant à un meilleur accueil des demandeurs d’asile, d’après les associations présentes, rue d’Aubervilliers, la police multiplie les contrôles à quelques mètres des locaux de l’Ofpra où les demandeurs d’asile vont remettre leur dossier !
Ne nous contentons pas de petites victoires, certes satisfaisantes, quand tel ou tel est arraché des tribunaux, des prisons, des centres de rétentions, d’un avion, bateau ou train.
Dénonçons les politiques actuelles, qu’elles soient de droite ou de gauche, qui, fondées sur la discrimination, ne peuvent être ni humaines, ni équilibrées (la Loi Chevènement passée grâce à l’abstention de presque tous les élus PCF allonge le délai de rétention à 12 jours).
Dénonçons les pratiques qui, par le jeu des alliances, des reniements, des manipulations de revendications font le jeu de ces politiques ; qui, ignorant les vraies luttes isolent les sans-papiers, les cloisonnent dans leur situation administrative et géographique, empêchent toute conjonction nationale ou internationale des luttes.
Luttons pour l’abrogation de toutes les lois spéciales pour étrangers en imposant la régularisation de tous les sans-papiers par carte de 10 ans.
Gagner la régularisation de tous les sans-papiers par carte de 10 ans, c’est freiner la précarisation qui s’étend pour tous dans tous les aspects de nos vies. C’est nous défendre tous ensemble contre le capitalisme.
– régularisation de tous les sans-papiers par carte de 10 ans
– liberté de circulation et d’installation
– égalité des droits
– libération de tous les sans-papiers emprisonnés
– fermeture des centres de rétention et des « zones d’attente »
– suppression de la double-peine
– arrêt immédiat des expulsions et retour des expulsés
– abrogation de toutes les lois spéciales pour étrangers