MRAP du littoral Dunkerquois
Aissa Zaibet , le 05/04/2006
| publié le 6 avril 2006 |
Une fois encore, les réfugiés ont été les victimes d’une féroce
répression. Une fois encore, l’ordre aux forces de police a été donné d’arrêter les réfugiés et de raser leur camp situé à Loon-Plage ; c’est ce qui s’est passé ce mardi 5 Avril 2006, et ce dans l’anonymat le plus complet.
Ils étaient prés d’une trentaine à s’être réinstallés après la rafle de Janvier dans cette même zone. Ils avaient été arrêté et certains ont été condamné à des peines de prison ferme.
Mais depuis la mi-Mars, et d’après les témoignages des réfugiés rencontrés, une méthode nouvelle de dissuasion est apparue :
Tout ce qui peut servir à la survie des réfugiés est détruit.
C’est ainsi que le droit de pouvoir se nourrir est bafoué :
leur nourriture serait systématiquement confisquée et détruite,
leurs couvertures seraient régulièrement jetées à l’eau.
Pourtant, même ces deux femmes enceintes qui font partie des réfugiés ne semblent pas être épargnées de cette privation de
nourriture.
Depuis décembre, il ne s’agit pas moins du quatrième « lieu de survie » passé au bulldozer. Tout ce qui peut servir d’abri est automatiquement rasé.
Une véritable « chasse à l’homme » semble peu à peu s’installer dans ces territoires de Dunkerque qui semblent désormais s’apparenter à des « territoires perdus des droits de l’homme. »
A quand les traques et battues avec chiens, filets ... ?
Il est évident qu’avec la fin de la trêve hivernale, les conditions de survie de ces réfugiés vont encore se dégrader.
Aussi cette zone d’attente de réfugiés, va-t-elle être déclarée zone interdite, à l’abri de tout regard indiscret ?