| publié le 25 mai 2006 |
*
En avril, le Collectif de Soutien aux Exilés a continué son travail d’interpellation des autorités.
Le 6 avril des membres du Collectif ont été reçus à la Mairie de Paris.
Le 20, Claire Brisset, Défenseure des enfants, est venue rencontrer les mineurs afghans Gare de l’Est. Le 27, une réunion des associations en charge des mineurs étrangers isolés a été organisée.
Pour les exilés, cela n’a pas changé grand-chose. Avec l’arrêt des bus du plan Atlas le 22 avril, selon le calendrier du plan d’urgence hivernale, et la décision d’arrêter l’attribution de chambres aux mineurs après le 1er avril, ils se sont à nouveau retrouvés dans la rue la nuit.
Ils étaient fin avril plus d’une cinquantaine à devoir dormir sur des cartons avenue de Verdun. Parmi eux plus de 27 mineurs, dont certains de moins de quinze ans, qui restent dehors sous la pluie et dans le froid.
Incompréhension des exilés devant ce rejet. Incompréhension des mineurs devant la réduction de l’accueil dont ils disposaient jusqu’ici.
Les exilés ne sont guère plus qu’une balle dans des parties de ping-pong entre les différents pays européens, entre Calais et Paris, entre les différentes autorités françaises, Etat, Régions et Départements qui refusent d’assumer leurs responsabilités.
Et les autorités obtiennent ce qu’elles visent, leur départ vers Calais. Là-bas se multiplient les destructions de leurs abris de fortune par la police qui disperse ensuite leurs affaires. Celle-ci n’hésite pas à faire usage de gaz lacrymogènes pour déloger les exilés des caissons rouillés où ils se réfugient. Les arrestations se multiplient.
Le Préfet du Pas-de-Calais dans sa réponse du 27 mars à la lettre de cinq organisations (GISTI, MRAP, LDH, C’SUR, Collectif Exilés 10)) du 6 février estimait que nos affirmations concernant notamment l’action de la police « relevaient au mieux d’un manque d’information, au pire de la calomnie à l’égard des services de l’Etat ... ». Que dire des nombreux témoignages de membres des associations C’sur et Salam (Calais) et du Mrap (Dunkerque) ? Que dire alors de ce jeune de 16 ans revenu de Calais avec des brûlures et une conjonctivite sérieuse après avoir reçu de nuit un jet de gaz lacrymogène directement dans le visage alors qu’il dormait ?
*Remarque de Claire Brisset à la fin de sa visite
Le compte-rendu dans son intégralité se trouve dans le ducument pdf ci-dessous :