| publié le juillet 2006 |
Pour signatures associatives : action3@rezo.net
texte issu du FSE d’Athènes (mai 2006)
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les actions prévues en Allemagne
« Au nom de la lutte contre l’immigration clandestine, les gouvernements
mettent en oeuvre une politique de répression et d’externalisation aux
frontières des pays riches, à travers des camps, des refoulements, des
expulsions, et la sélection de la force de travail. »
(extrait de l’Appel de Bamako (Mali) pour le respect et la dignité des
migrants, adopté lors du Forum Social Mondial Polycentrique de janvier
2006)
Les politiques migratoires européennes transforment les migrants en
« illégaux ». L’« externalisation », l’une des principales mesures de l’Union
européenne contre les mouvements et les luttes des migrations, installe
hors d’Europe, en Afrique et en Europe de l’Est, des camps et d’autres
instruments de contrôle des migrations.
Lorsqu’en octobre 2005 des milliers de migrants et de réfugiés ont
ensemble pris d’assaut les enceintes des enclaves espagnoles de Ceuta et
Melilla, ils ont rendu à cet instant visibles pour l’opinion publique les
revendications fondamentales de liberté de circulation et d’égalité des
droits.
Les réactions inhumaines et barbares, tirs mortels et expulsions de masse
vers le désert, ont révélé le degré croissant de conflit et la crise des
politiques migratoires européennes.
Ces politiques sont pourtant en permanence défiées, de « l’extérieur » comme
de l’intérieur des frontières. A travers toute l’Europe se déroulent tous
les jours des luttes sociales et politiques, des manifestations et des
campagnes contre les camps et les expulsions, pour le droit d’asile, pour
la régularisation, pour des droits et une citoyenneté européens fondés sur
la résidence et non la nationalité, et contre l’exploitation des
travailleurs migrants. Ces luttes dépassent largement une conception
étroite de l’identité européenne.
Ce nouvel appel collectif pour une journée d’action fait suite aux
mobilisations du 31 janvier 2004 et du 2 avril 2005, première et seconde
journées d’action sur les migrations dans plus de 50 villes d’Europe. Au
Forum Social Européen d’Athènes de mai 2006, les migrations ont pour la
première fois été un axe thématique à part entière. Un large réseau
d’initiatives liées aux migrations a décidé, lors de l’assemblée finale du
FSE, d’aller plus loin et de coordonner des actions le 7 octobre 2006.
Tout en tenant compte des conditions spécifiques des différentes luttes
sur le plan régional et national, cette journée d’action vise à construire
la résistance à l’échelle européenne, voire transcontinentale. Notre
mobilisation sera un premier pas vers des activés centralisées au niveau
européen, dans l’idée d’une manifestation commune en 2007, à Bruxelles ou
tout autre lieu de même importance. Nous voulons considérer l’Europe comme
un tout, et non comme une somme de gouvernements nationaux.
La date d’octobre a été choisie en mémoire des événements de Ceuta et
Melilla de 2005. Nous voulons construire une coopération avec les
initiatives africaines. Un jour d’action simultané dans
les villes d’Afrique et d’Europe contribuerait à la construction d’un axe
sur les migrations au prochain Forum Social Mondial qui aura lieu à
Nairobi (Kenya) en janvier 2007, suivant en celà l’appel de Bamako déjà
cité : « De Bamako à Nairobi, nous proposons une année de mobilisation
internationale pour le droit de toute personne à circuler librement dans
le monde et à décider de son propre avenir [....] Enfin, nous proposons une
journée mondiale de mobilisation qui
pourrait se tenir dans les lieux symboles des frontières (aéroports, camps
de détention, ambassades, etc. »
Nous voulons insister sur la dimension globale des luttes de migrants
actuelles. Nous voulons lier notre journée d’action aux futures
initiatives et mobilisations de masse des mouvements de migrants
américains.
La 3ème journée d’action sera dirigée contre le déni des droits, contre la
criminalisation des migrants et contre tous les contrôles des migrations,
et portera des revendications précises dans le cadre de la liberté de
circulation et d’établissement :
– Pour la régularisation sans condition de tous les sans papiers en Europe
et pour l’égalité des droits des migrants
– Pour la fermeture de tous les centres de détention pour étrangers en Europe et ailleurs
– Pour l’arrêt de toutes les expulsions et du processus d’externalisation
– Pour déconnecter le permis de séjour du contrat de travail, et contre la
« précarité ».
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