| publié le 19 janvier 2004 |
La paroisse Saint-Hippolyte a accueilli, pour la deuxième fois, les exilés dans la nuit du 18 au 19 janvier 2004. Son coucous palestinien a manifestement rencontré un franc succès.
Mylène Stambouli, maire adjointe de Paris, et Serge Blisko, maire du XIIIe et député, sont, entre autres élus, venus accueillir les exilés. Ce fut l’occasion de reposer la question de leur situation. A l’occasion d’un petit débat public, il leur a été rappelé qu’on n’attendait pas seulement des élus des mesures humanitaires, mais qu’il était de leur responsabilité d’intervenir sur les causes de l’existence des exilés et des sans-papiers, à savoir la réglementation nationale et européenne.
Mylène Stambouli a insisté sur l’absence de tout dispositif satisfaisant d’accueil des étrangers primo-arrivants. Quant à Serge Bilsko, il a reconnu que l’Europe et la France n’étaient pas à la hauteur de leur réputation d’espaces des droits de l’homme. Il s’est engagé à intervenir auprès du maire de Paris pour que les questions que posent les exilés soient examinées avec davantage d’attention et de réflexion.
Le Collectif de soutien des exilés a observé que, s’il est vrai que la modification de la loi et l’accueil des étrangers relèvent de la compétence de l’Etat, il est toujours possible à des élus - notamment de gauche - de proposer des solutions innovantes voire dissidentes susceptibles de stimuler le débat.
Les exilés ont profité de la circonstance pour rappeler que l’énumération des pays dont ils viennent - Afghanistan, Irak, Iran, etc. - rend à elle seule compte de la légitimité de leur présence en Europe, comme le démontre chaque jour l’actualité.
Serge Blisko a suggéré que, dans le but de convaincre ceux qui veulent rester sourds à cette évidence, on s’efforce de rédiger des fiches individiduelles dans lesquelles les exilés indiqueraient qui ils sont et pourquoi ils ont quitté leur pays. Idée intéressante qu’il reste à mettre en oeuvre